Le 35ème Léger devenu bataillon corse puis flanqueurs

C'est avec des "restes" du 35ème Léger complèté tant bien que mal que sera créé le bataillon corse, qui deviendra les flanqueurs de l'île d'Elbe au retour en France et sera finalement incorporé aux voltigeurs de la Jeune Garde pour la campagne de Belgique.
Tout sur le bataillon corse en cliquant sur:

http://sites.google.com/site/tirailleurscorses/home/le-bataillon-corse-de-l-ile-d-elbe
(mise à jour 08-11-2009)

Trouvé dans les médaillés de Sainte-Hélène, un caporal des flanqueurs de l'île d'Elbe (nom donné au bataillon corse lors de son retour en France)

nom: POGGI
prenom: Joseph Antoine
annee_de_naissance: 27/12/1796
lieu_de_naissance: Ajaccio
profession: ancien capitaine de la garde nationale d'Ajaccio etc...
grade: ancien caporal aux flanqueurs de l'île d'Elbe
periode: 34 ans
campagnes: 2 campagnes
divers: source perso : smetivier/Habite en Corse. 1 blessure à Waterloo. Chevalier de la Légion d'Honneur par décret du 28 décembre 1863. Source Moniteur Universel du 1er janvier 1864

Sujet: Garnison avant l'arrivée de l'Empereur Jeu 6 Sep 2007 - 17:12

Henri Houssaye indique in 1815 Tome I, page 147 : Trois bataillons du 35ème de ligne (sic car NDLR il s'agit du 35ème Léger dit de Méditerranée) et un du régiment colonial italien tenaient garnison dans l’île avant l’arrivée de Napoléon. Celui-ci fit savoir qu’il accepterait les sous- officiers et soldats qui voudraient rester à son service et constitua ainsi le noyau d’un bataillon désigné sous le nom de 1er bataillon ou Bataillon de chasseurs ou Bataillon Corse ; il fut complété à 400 fusils, au moyen d’hommes recrutés en Toscane et surtout en Corse.
En réalité il ne fut jamais complet...

Dernière édition par le Ven 23 Nov 2007 - 20:55, édité 1 fois

Les flanqueurs de l'île d'Elbe au retour en France sont donc incorporés au 1er voltigeurs pour la campagne de Belgique.
Voir ce qui concerne les voltigeurs en cliquant sur:
http://www.1789-1815.com/w_voltig_garde

Sujet: Le 35ème Léger Ven 23 Nov 2007 - 11:05

Sous le règne de Napoléon, la garde des îles avait été confiée à des bataillons d'infanterie légère (NDLR: régiment de la Méditerranée) , dans lesquels on plaçait les conscrits enclin à la désertion, la plupart indociles mais vigoureux et braves.
Deux de ces bataillons, affectés au 35ème Léger, et composés de Provençaux, de Liguriens, de Toscans et de Corses, tenaient garnison à l'île d'Elbe.
Au moment où ils allaient s'embarquer pour la France, Napoléon leur déclara qu'il garderait auprès de lui ceux d'entre eux qui voudraient entrer à son service.
Il en retint aux environs de 300, Corses pour la plupart, lesquels, sauf quelques déserteurs peu nombreux, lui demeurèrent invariablement fidèles...
Histoire du Consulat et de l'Empire, Tome XIX, THIERS, Plon, Paris, 1861.

Sujet: Pas si brillants que cela... Ven 23 Nov 2007 - 11:24

Au moment de l’arrivée de l’Empereur, la garnison de l’île comprenait, sous les ordres du général Dalesme, les trois bataillons du 35ème Léger (de Ligne suivant certains écrivains qui se trompent) et le 1er bataillon du régiment colonial italien, recruté dans la fine fleur du pavé de la Péninsule. Napoléon cherche à retenir près de lui ceux qui voulaient le servir et peut constituer le noyau du bataillon de Chasseurs, ou bataillon corse, sous les ordres du chef de bataillon Guasco. Né à Bastia en 1769, capitaine au 3ème bataillon de volontaires corses en 1792, il est passé ensuite avec son grade au 16ème Léger; nommé chef de bataillon au 22ème, puis réformé, il a repris du service au 35ème en 1813. Selon PONS, ce n’est pas pour l’Empereur une excellente recrue sous le rapport de la moralité...

13 officiers du 35ème restent à l’île d’Elbe: les capitaines Arrighi de Corti, cousin du duc de Padoue, Moltedo, Salvini, Lacour, qui est adjoint au commissaire des guerres, Hivert, vieux et digne soldat de 50 ans, lieutenant en 1800, capitaine en 1813.

Le régiment de la méditerranée est constitué par les réfractaires des départements français d’Italie. Il deviendra en 1812 le 35ème Léger. Son organisation est « à la française »

Napoléon a chargé des recruteurs de compléter le bataillon. Quiconque amène 40 hommes est capitaine; 30, lieutenant; 10, sergent. Le résultat n’est pas brillant. Ces gaillards dorés amènent, en petit nombre d’ailleurs, des Corses, mais aussi des Toscans, des Génois, des Hongrois, et réclament des épaulettes. Casernés dans les magasins de la Linguella, ils forment à grand peine 3 compagnies de troupiers turbulents et indisciplinés, dont le nombre diminue par la désertion; les cadres finiront par être presque aussi nombreux que les soldats. Le chef de bataillon est payé 1400 francs par an; les capitaines, 1800; les lieutenants, 1200. Le maître d’armes Stanchi est un soudard; le tambour- major Mineretti, terriblement empanaché; on n’entretient pas moins de 4 adjudants sous-officiers et l’Empereur a la faiblesse de considérer et de payer la 1ère compagnie comme unité d’élite... (H LACHOUQUE)

Cela devrait intéresser notre ami Roberto?

Henri Houssaye indique in 1815 Tome I, page 147 : Trois bataillons du 35ème de ligne (sic) et un du régiment colonial italien tenaient garnison dans l’île avant l’arrivée de Napoléon. Il fit savoir qu’il accepterai les sous officiers et soldats qui voudraient rester à son service et constitua ainsi le noyau d’un bataillon désigné sous le nom de 1er bataillon ou Bataillon de chasseurs ou Bataillon Corse ; il fut complété à 400 fusils, au moyen d’hommes recrutés en Toscane et surtout en Corse.

Dernière édition par le Ven 23 Nov 2007 - 22:23, édité 2 fois

Le 19 février (1815) l’Empereur fait manœuvrer le bataillon corse. Le lendemain il demande à Guasco d’habiller en vert trois compagnies; le reste, groupé dans une 4ème compagnie, sera vêtu de bleu. Une douzaine de sous-officiers et une vingtaine de chasseurs, dont la conduite est réputée bonne, passent dans la garde; « ils recevront des épaulettes de grenadiers et des bonnets à poil... s’il y en a » sinon, on mettra « une marque distinctive à leur shako »
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Sous un prétexte spécieux, Napoléon fit venir à Portoferraio le bataillon corse cantonné dans l'île et fit confectionné des vêtements pour l'habiller à neuf...
Au départ, 800 hommes de la Garde et 300 Corses, Piémontais ou Toscans, reste du 35ème Léger...
(THIERS...)

Dernière édition par le Ven 23 Nov 2007 - 20:27, édité 1 fois

Le drapeau des tirailleurs corses –vert, semé d’abeilles- a été laissé à GAP lors du retour de l’île d’Elbe (Pierre CHARRIE)
Voir rubrique "drapeaux"'

Sujet: Un ancien du bataillon... Ven 23 Nov 2007 - 15:57

... et qui a laissé un écrit...
RUSTERACCI (A.). Un mot sur le martyr de Sainte-Hélène, par A. Rusteracci, officier au bataillon des flanqueurs de l'île d'Elbe. Lyon : Impr. de G. Ayné neveu, 1834. 28 p.
Apparemment, c'est un Corse...

Le Bataillon Corse de l'île d'Elbe, créé à partir des Corses incorporés au 35° léger en garnison sur l'ile. Au 100 jours seront incorporés dans la jeune garde, et s'illustreront pour entrer dans la légende à Plancenoit.

Les 3 bataillons de Chasseurs Corses stationnés sur l'île, auxiliaires de la gendarmerie, gardes-côtes, canonniers. Les ceussses qui sont habillés en marron et que l'on confond toujours avec les Tirailleurs Corses.
(Extrait du site des APN: article de "Corso")

Voilà des liens très complets qui devraient intéresser les puristes et autres passionnés d'uniformologie et d'histoire militaire...

Vous remarquez cher Luc, que j'ai "mis le paquet"
Merci! Merci! cheers

Vous avez bien travaillé !
L'Empereur ne manquera pas de vous pincer l'oreille... salutempire

Ah non, pas d'album auriculaire! La moustache à la limite! salut

Comme vous voudrez !
Nous inaugurerons donc un album "pileux" ! lol!

Régiment de Méditerranée

Ce régiment est constitué par les réfractaires des département français d'Italie. Il devient en 1812 le 35e léger. Son organisation est "à la française ".

Remise à jour: Merci à M. POIRON, un brave...
http://sites.google.com/site/tirailleurscorses/home/le-bataillon-corse-de-l-ile-d-elbe

J'ai mis en place lors du bicentenaire du retour de l'Empereur en mars prochain une remontée à pieds entre Golfe Juan et Grenoble.

je viens vers vous car pour notre prochain périple j'ai eu une demande de personne qui souhaiteraient faire cette marche avec nous mais en tenue du bataillon corse.

Malgré certains livres qui ne parlent pas de ces hommes comme faisant partie des troupes revenant en France j'ai aussi lu qu'environ 300 de ces hommes avaient tout de même accompagnés l'Empereur.

J'ai cru comprendre que 4 compagnies formaient ce bataillon.

Peu avant le départ 3 de celles ci ont été habillées de vert.

Auriez vous des détails complet sur cet uniforme car je ne trouve pas grand chose ???

D'avance merci

marche

Bonjour,
Je crois que le site de M. POIRON ci-dessus est explicite à souhait... salut

Je manque d'illustration pour pouvoir faire un patron d'uniforme