Capoliveri CAPUT LIBERIS

Les anciens racontent encore que lors de la présence impériale, les habitants de Capoliveri avaient refusé de payer une taxe.
L'Empereur aurait alors décidé de raser la vieille forteresse locale et c'est la grâce et la beauté de Vantina ou plus exactement Amelia VANTINI qui l'auraient décidé à ne pas exécuter son projet.
VANTINI est une famille très connue sur l'île. Un membre de cette famille fut chambellan de l'Empereur et son fils officier d'ordonnance du même.
Suivant les témoins de l'époque les gendarmes ayant été quelque peu malmenés, l'Empereur promit d'envoyer sur place un détachement de ses grenadiers... et la taxe fut payée.
CAPOLIVERI est une très ancienne localité qui du temps des Romains, s'appelait CAPUT LIBERIS, tête libre... d'où cet entêtement à refuser de payer. Il semblerait que la localité ait également souffert de l'occupation française avant l'arrivée de l'Empereur...
Very Happy

Mais il existe bien une place Vantina à CAPOLIVERI!

Simonin raconte l’affaire des perceptions d’après le souvenir des Elbois
Toutes les villes de l’Elbe, surtout Rio et Capoliveri, ont joui, jusqu’au commencement de ce siècle, de très grands privilèges. Après les dévastations des pirates, il fallait bien indemniser, en les délivrant de l’impôt, ceux qui avaient été pillés ; on ne pouvait non plus appeler de nouveaux habitants dans l’île que par l’octroi de nombreuses franchises [...]. Les communes ne payaient d’impôts qu’à elles-mêmes, elles nommaient leurs magistrats, ne reconnaissaient aucun maître direct, et jouissaient de statuts républicains. Rio conserve une copie des siens sur un parchemin du XIIIe siècle. Quand Napoléon fut exilé à l’île d’Elbe, cet état de choses durait encore. Un jour, l’Empereur voulut faire payer à Capoliveri je ne sais quelle contribution que d’autres communes avaient déjà acquittée.
Le conseil municipal se rassemble en grand émoi : « Quel est ce Napoléon, s’écrie l’un des membres présents, qui nous soumet à des tributs comme si nous étions un pays conquis ? Si c’est un cadeau qu’il demande, qu’il le dise : les hommes libres de Capoliveri veulent bien le lui offrir ; mais nul n’a le droit de les taxer. » À la suite de ce discours, refus des habitants de payer. Napoléon, peu accoutumé, même à l’île d’Elbe, à voir ses volontés rencontrer la moindre opposition, envoie sa garde corse contre les Capolivériens. Ordre de raser la ville ou de revenir avec l’argent.
À leur tour, les habitants s’arment, résolus à défendre énergiquement leurs foyers. Cependant des pourparlers ont lieu. Une belle suppliante court se jeter aux pieds de l’Empereur ; on finit par s’entendre, et le conseiller municipal, premier auteur de tout cet incident, devint un ami de Napoléon. Simonin, op. cit.

L. SIMONIN aurait visité l'île d' Elbe en 1868 et aurait rédigé un livre sur les mines de fer à l'époque.

Citation :: Une belle suppliante court se jeter aux pieds de l’Empereur ;

Je constate qu'à l'époque déjà, le charme des sirènes locales agissait de manière on ne peut plus positive sur les affaires humaines... Laughing

Sujet: Re: Capoliveri CAPUT LIBERIS Dim 6 Mar 2011 - 19:34

Il n'est pas impossible que cette légende soit née de la personnalité d'Henriette VANTINI, la "petite amie" tout un temps de DROUOT... salut